Jeunesse…


Difficile d’exalter le cœur de jeunes désœuvrés, quand on ne leur propose pour idéal qu’une République désincarnée. Une République qui vise à les dépecer de toute leur individualité, les vider de toute attache charnelle. Elle veut les uniformiser, les fondre dans le même moule. 

Elle les maintient dans une fête permanente, leur promet des lendemains chantants dans un paradis artificiel. Elle leur martèle l’égalité, une vie dénuée d’aspérité. Elle n’éveille en eux aucune ambition. Et dans cet univers molletonné, dont elle tente d’exclure les frustrations, se développent pourtant des désirs de plus, des envies d’ailleurs, des aspirations à la transcendance. Les rêves de grandeur étouffés nourrissent des fantasmes guerriers ou s’évaporent dans l’abrutissement matériel. Parce que l’horizon est bouché, ou le jeune s’immerge dans le vide de la modernité, ou il tente de s’en évader. 

Envie d’ailleurs, envie d’avant. La gloire est un astre brillant, elle a aguiché l’œil de tout temps. Mais encore faut-il lui trouver un vecteur qui ait du sens. 

Comment grandir et s’accomplir? Comment marquer son siècle? 
K.N.A

A propos Kemylol

Wannabe biologist, aspiring poet and amateur book reviewer. 🇫🇷Speaker ~ 🇬🇧 Learner
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